Être, verbe d'état.
Mon corps est rond et tendre. Vous pouvez le désirer, vous pouvez l'embrasser, laisser vos mains courir sur mon ventre, mes hanches, ma poitrine, mes fesses, l'intérieur de mes cuisses, et vos baisers fleurir, s'épanouir, s'alanguir au détour de ma nuque, sur ma gorge déployée, au creux de mon épaule... Mais vous n'aurez rien d'autre. Vous ne passerez pas le coton de ma culotte, le tulle de mon soutien-gorge. Vous avez mes cheveux, ma peau, mon regard, ma fougue légère et mes lèvres, pour boire, sourire, embrasser, soupirer. Et nous pouvons jouer, en connaissance de cause, sur l'arête aiguë mais suave, le no man's land assailli de désir et plaisir... Et quand il faudra s'arrêter, étonnons d'autres sens : en lieu et place de frustration, trouvons un verre de vin, le baiser d'un(e) autre, une cigarette, un sourire complice, une conversation...
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